Le comité membership de CREW M a le plaisir de vous présenter l’entrevue avec Véronique Alepin, associée et vice-présidente Urbanisme chez le Groupe BC2.

Q J’aimerais tout d’abord que vous nous fassiez un survol de votre parcours professionnel.
 

R

 

J’ai étudié au baccalauréat en géographie environnementale et à cette époque on dirait que tous les chemins en provenance de ce bac menaient à la maîtrise en urbanisme. J’ai donc suivi le troupeau vers la maîtrise, mais je ne l’ai jamais complétée. Mon père avait un ami qui était partenaire chez Arbour et associés et il m’a donné mon premier emploi comme chargée de projet en réglementation. Ma personnalité m’a permis de me débrouiller rapidement et on m’a confié des tâches plus importantes avec des clients comme Loblaw. Ça été l’élément déclencheur. Après trois ans en poste, je participais aux réunions avec les VP, aux côtés de Daniel Arbour directement. Je suis ensuite allée travailler chez l’un de nos clients, Loblaw, pour un remplacement de congé de maternité et finalement j’y suis restée six ans. C’était super stimulant puisque je travaillais en collaboration avec les départements Légal, Marketing, Opérations… J’étais choyée de travailler au cœur de grands développements immobiliers. En 2006, il y a eu une restructuration et plusieurs ont perdu leur emploi. J’ai cependant tenu le coup, mais quand tu as de l’ambition dans la vie, tu ne peux pas rester dans un environnement de travail qui ne te fait plus grandir. En 2010, j’ai reçu un coup de téléphone de la personne qui m’avait laissé ma chance chez Daniel Arbour; il avait fondé sa firme et cherchait à embaucher. Je lui ai dit oui, mais à condition que je puisse investir dans sa compagnie. En 2012, je suis devenue la première femme associée, dans un monde d’hommes, dans une entreprise en démarrage, dans un tourbillon économique, mais je suis passée au travers et aujourd’hui BC2 a 12 ans, 110 employés, et est devenue l’une des plus grandes firmes d’aménagement au Québec. Finalement, le plus grand défi d’une carrière, c’est d’essayer et d’aller au bout de ses rêves.

Q Y a-t-il eu un moment déterminant dans votre carrière?
 

R

 

D’être passée d’un monde de consultation à la grande entreprise. C’est vraiment dans la grande entreprise que j’ai consolidé mes acquis. J’ai appris comment la grande entreprise pense, prend ses décisions, comment elle travaille. Il y avait beaucoup de développement immobilier chez Propriétés Provigo Limitée et la rapidité d’exécution était incroyable. Ça m’a permis de grandir avec les gens qui m’entouraient. Le passage vers l’entreprise privée a agi comme un tremplin dans le développement de ma carrière. L’élément charnière, ça a été d’avoir pu côtoyer de hauts dirigeants, des VP, des Présidents, alors que j’étais junior. J’ai eu accès à ça et ça m’a véritablement permis d’apprendre et de grandir.

Q Quel est l’aspect de votre travail que vous appréciez le plus au quotidien?
 

R

 

Aider les gens à atteindre le succès dans leurs projets. Quand tu es consultant, c’est ce que tu fais, aider les gens à résoudre leurs enjeux, les problématiques qu’ils rencontrent. Si les gens n’avaient pas de problèmes, ils ne viendraient pas à nous. Aussi, de voir les projets sortir de terre, ça c’est très gratifiant!

Q En quoi l’urbanisme a changé depuis que vous le pratiquez? Considérez-vous que l’urbanisme en fait assez au niveau de la transition écologique de nos villes?
 

R

 

L’urbanisme a changé, oui. Il y a eu beaucoup de développement au niveau des outils réglementaires de l’urbanisme. Les villes se sont rendu compte à un certain moment que leurs outils étaient désuets. Il y a 20 ans, 10 ans ou même 5 ans, c’était plus facile de faire passer des projets. Les réflexions sont d’ordre de transition écologique. Les villes se créent de nouvelles politiques et règlements. Elles sont en constante réflexion pour améliorer le sort des quartiers par l’implantation de systèmes de rétention des eaux pluviales, l’usage de matériaux écologiques, les projets LEED… tout le monde tente de se positionner au niveau de la transition écologique.

Q Où pouvons-nous vous retrouver pour relâcher la pression?
 

R

 

Au chalet! On a le chalet depuis 2004, ça m’a sauvée parce qu’une heure de route en auto entre Montréal et le chalet, ça permet de relâcher la pression. En arrivant au chalet, je déconnecte complètement, ça permet de faire une coupure. Ce n’est pas tout le monde qui a cette chance-là, mais le fait de changer d’environnement c’est un gros plus, un atout. Si les gens peuvent changer d’environnement, c’est fou le bien que ça fait et ça permet de changer de « mind set ». Sinon je pratique des sports comme le ski ou le golf, ça aussi, ça fait du bien.

Q Depuis combien d’années êtes-vous membre de CREW M?
 

R

 

Ça doit faire au moins 10 ans. J’apprécie la diversité des milieux professionnels qu’on y retrouve depuis les dernières années. Ça enrichit les échanges. Pour le développement des affaires, maintenant qu’on sort de la pandémie, je crois qu’on pourra recommencer à participer à des événements et ça me fera plaisir de participer à ceux de CREW M. J’apprécie les conférences, notamment.

 

 

 

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